Comprendre sa vie pour mieux la réussir
par François Bassaget correspondant de presse, biographe
François BASSAGET
Aide à la biographie
écoute ouverte
recherche des sens profonds
clarification des étapes
rédaction ou relecture
conseils de présentation
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Un besoin humain d’autosatisfaction
J’ai tendance à penser que la plupart des désirs humains peuvent se résumer en un objectif principal: réussir sa vie. Car tout organisme vivant semble posséder en lui-même une sorte de boussole, qui le guide vers l’objectif qui semble lui convenir le mieux et lui fait fuir autant que possible tout ressenti de douleur ou d’insatisfaction.
Chez l’être humain, le désir de réussir sa vie se complique d’un entrelacs de ressentis physiques, psychiques, émotionnels, énergétiques, sociaux, moraux, religieux ou spirituels, entre lesquels il est souvent difficile de choisir. Et il se permet même de vouloir des choses que sa nature n’avait pas forcément prévu. Les objectifs varient aussi en fonction de l’âge qu’on a: chez l’enfant, besoin prépondérant de jeu et d’affection; chez l’adolescent, rêves de passions et de missions; pour le jeune adulte, recherche de réussite sociale; pour l’adulte plus accompli, besoin de se sentir vraiment utile et enfin d’écouter de plus en plus son âme et celle du monde..
Mon expérience d’autobiographie
Pour m’y retrouver moi-même, j’ai ressenti le besoin, vers mes 70 ans, de reprendre en écriture le fil de ma vie depuis ma naissance. J’ai choisi de faire à peu près année après année, à l’aide de repères amassés, de mes souvenirs, et de mes photos. Cela m’a permis d’abord de me réjouir d’y voir une dynamique permanente, entre mes désirs d’expérimenter, des désillusions inévitables, mais des capacités de rebonds tout autant systématiques.
Pour ce qui est des déceptions, et donc des sentiments d’échec, les constatations permettent de cultiver le sentiment d’humilité. Et si on arrive à se pardonner ses erreurs à soi-même, on saura aussi pardonner celles des autres.Au niveau des rebonds, j’ai eu la bonne surprise de voir que je m’étais trouvé des capacités de réussite que je n’aurais pas pu imaginer enfant. Comme si nos progrès pouvaient être infinis en prenant diverses directions.
Des enseignements enrichissants
Une analyse un peu critique m’a permis aussi de voir que j’avais perdu beaucoup de temps à courir après l’attention ou l’affection sécurisante des autres. C’est le piège favori dans lequel tombent facilement les êtres humains, sous le couvert souvent d’une bonne conscience fallacieuse. Y voir plus clair conduit à mieux s’investir soi-même. La distanciation que ça m’a obligé à opérer a peut-être été aussi à la source d’un autre type de regard sur les autres. À m’aider à transformer une attirance envieuse pour l’extérieur par une capacité de contemplation plus admirative et une attitude d’émulation plus fraternelle.
Enfin, bref, revoir ma vie m’a permis de la sentir plus complexe que ce que je croyais, à la fois compliquée et riche, et certainement en besoin d’évoluer encore beaucoup. J’espère qu’après ma mort j’aurais d’autres occasions d’améliorer la construction de moi-même. Car, malgré tout ce que j’ai pu apprendre, je me sens encore bien petit par rapport à tout ce qui me peut rester à devenir.
Un tremplin pour repartir
Il m’arrive parfois d’aider quelques autres à essayer d’y voir plus clair dans leurs évolutions d’existence. C’est toujours à travers les péripéties de leur vie passée, qui témoignent de leurs recherches de réussites et d’accomplissements personnels. Revoir sa biographie peut être rapide ou assez long ou même jamais parfaitement fini. Mais c’est toujours un travail profitable qui permet de mieux se connaître soi-même. On s’aperçoit alors que la vie est rarement un paradis abouti, mais plutôt une succession d’expériences, d’épreuves et d’apprentissages. Plus ou moins heureux ou douloureux. Plus ou moins simples ou complexes à comprendre. C’est pour ça qu’il vaut mieux le faire d’abord pour soi avec un esprit de recherche sincère. Plutôt que d’espérer en faire un bestseller pour des héritiers admiratifs. En tout cas, à la sortie, ce type d’autobiographe devient surtout une base et un tremplin, capable de vous emmener ensuite, vers des avenirs insoupçonnés.