Éditorial du 1er mai 2022
Jeûner pour vivre mieux
par François Bassaget,
président d’Annonay Réseau Info Santé
Le jeûne prend nettement la contrepartie de notre société de consommation. On s’y entend dire couramment qu' »il faut amanger pour reprendre des forces » et les industries alimentaires rivalisent de slogans publicitaires pour vanter l’énergie censée être contenue dans leurs produits.
Du côté des scientifiques, les nutritionnistes sont capables de déterminer ce que chacun doit manger et à quelle heure, pour ne pas être fatigué ou carencé.
Heureusement, ces mêmes nutritionnistes conseillent de plus en plus des régimes moins gras, moins sucrés et plus végétaux.
En continuant de suivre ces tendances modérées se trouvent les amateurs de produits dits diététiques, mais aussi biologiques. Et les pratiquants d’un régime végétarien sont de moins en moins rares et semblent très bien s’en porter.
A l’extrémité de ces tendances se trouvent maintenant les partisans du jeûne, qu’il soit occasionnel, intermittent ou parfois permanent. Et ils en arrivent à expérimenter que c’est justement de ne pas manger (un certain temps) qui redonne la santé.
Autrement dit, le contraire de l’idéologie dominante de la société de consommation.
Le dossier de ce mois semble effectivement prouver que reposer de temps en temps le système digestif permet au corps de se séparer des toxines qui l’encombrent et même de se réparer de désordres organiques. Avec certaines précautions cependant, et de préférence dans un cadre reposant et sécurisant.
Mais loin d’être une torture, faire une pause digestive apparaît dans les témoignages comme une source inédite de plaisirs et de confiance en soi. Une nouvelle façon de vivre bienvenue dans une société devenue trop étouffante, au moins sur un plan alimentaire.
François Bassaget
