Éditorial du 1er avril 2022
De quoi manque-t-on donc ?
par François Bassaget,
président d’Annonay Réseau Info Santé
Le thème des addictions, abordé dans cette newsletter, pose une question sur notre société occidentale dite de consommation: une part importante de la population, quelle que soit la situation sociale, éprouve toujours suffisamment de manques et de frustrations pour s’adonner à des consommations addictives qui conduisent à une dépendance souvent mortelle (voir les statistiques). Mais de quoi manquent-t-ils donc? De quoi manquons-nous donc pour ne pas nous sentir aussi heureux qu’on pourrait le souhaiter?
J’ai essayé une hypothèse de réponse en ayant recours aux analyses de la Communication Non Violente qui a établi une liste de « besoins » humains: car l’homme n’est pas un animal qui peut se contenter de satisfaire des besoins physiologiques de survie. Il en a beaucoup d’autres: personnels, sociaux, intellectuels, créatifs, émotionnels, spirituels… Et on retrouve là des secteurs de l’être humain que la médecine traditionnelle délaisse. Par contre, les thérapeutes énergéticiens tâchent de les prendre en compte, comme d’ailleurs aussi les psychologues et les addictologues consciencieux (voir les deux articles principaux).
Si l’on veut regarder l’évolution de l’humanité, on peut voir que les sociétés primitives, même harmonieuses, se laissent attirer les unes après les autres par le développement matérialiste des sociétés de consommation: la satisfaction des besoins de confort animaux d’abord.
Une fois le corps rassuré, il semble qu’une ouverture à une convivialité plus universelle doit pouvoir s’installer ensuite. C’est peut-être en cours, avec l’internationalisation des échanges et des organisations.
Ensuite peut-être que les êtres humains recommenceront à se tourner vers des recherches plus spirituelles. On en ressent peut-être quelques prémices. Nous avons sans doute là un grand espace de découverte qui peut nous éviter tout risque d’ennui… et d’addictions.
François Bassaget